Une de mes préoccupations en écrivant la série Windigo était de mettre de l’avant les légendes et le folklore québécois. C’était logique de mettre mon histoire en scène dans des lieux qui m’étaient familiers.
Dans le tome 1, on retrouve Ellie sur le campus de l’Université Laval, qui est en fait mon lieu de travail des 10 dernières années. L’été, quand les étudiants sont absents, c’est très paisaible. Avec mes collègues, nous attendons toujours le retour en classe avec plaisir et appréhension. L’endroit est toujours bouillonnant de vie et d’activités: des joggeurs, des employés et des étudiants, sans oublier les marmottes plutôt dodues. (Pour nos amis Français, ce sont de gros rongeurs qui vivent dans des terriers.)
Dans le tome 2, Ellie se rend au parc naturel du Mont-Belair, un autre endroit avec des sentiers très agréables pour toute la famille. Le parc compte une piscine et plusieurs modules de jeux. Les sentiers se rendent jusqu’aux lignes électriques, un large passage avec des pîlones en métal, donnant accès à des kilomètres de pistes utilisées par les véhicules tout terrain, les chevaux et les randonneurs.
Pour le tome 3, les choses étaient légèrement différentes. *SPOILER* La reine Mab exige que la rencontre des Clans et de la Faction se tienne à Montréal. J’ai donc eu quelques recherches à effectuer. Montréal est bien ma ville de naissance, mais je l’ai quitté à 17 ans. J’y reviens pour voir ma famille sur une base régulière, mais pas assez pour connaître les endroits vraiment intéressants. J’ai donc fait appel à un de mes frères.
Sans ordre particulier, voici les endroits qui ont retenu mon attention.
La Gare Viger

Construite entre 1896 et 1898 selon une architecture inspirée des châteaux de la Loire, en France, la gare-hôtel Viger est constituée d’un amalgame de béton, de bois et d’acier. Un immeuble adjacent, soit l’ancienne gare Berri, a été érigé en 1910 et 1911. Ces deux bâtiments offrent environ 150 000 pieds carrés d’espace.
L’édifice accueille ses premiers voyageurs en août 1898. La gare et de nombreux services pour les passagers occupent le rez-de-chaussée. Au premier étage est aménagé un restaurant spacieux qui offre à ses clients l’accès à une large terrasse donnant sur la rue Craig (actuelle rue Saint-Antoine). Les 88 chambres de l’hôtel sont réparties dans les étages supérieurs.
Elle est présentement inoccupée et a fait l’objet de plusieurs relances et de projets qui n’ont jamais été terminés. L’idée que le bâtiment soit si énorme, mais que rien ne s’y passe, me laisse perplexe. Au fil des ans, un des promotteurs aurait dû réussir à transformer l’endroit, mais tous les projets semblent voués à l’échec. Assurément, il y a anguille sous roche.
Consultez toute l’histoire du bâtiment.
Les Lofts Fattal et la Death House

Les Lofts Fattal étaient un groupe de bâtiments sur la rue St-Rémi. Le loyer était peu élevé et le quartier attirait des gens au mode de vie alternatif. L’endroit était décrit comme ayant un réel esprit de communauté. Les unités ressemblaient un peu à des espaces de rangement; petits et carrés, avec de hauts plafonds et une mezzanine pour la chambre à coucher. Ils ont été démolis en 2017, mais pour le bien de l’histoire, j’ai un peu tricoté autour de ce fait… Appelons ça la liberté artistique. 😉

La Death house se trouve juste à côté. C’était une boîte de nuit et une salle de spectacle underground, reconnu pour ses tendances punk. L’endroit aurait cessé d’opérer en 2015. C’était plutôt difficile d’accès et la façon la plus simple était de traverser les rails de chemin de fer.
Dans les deux cas, je trouvais que c’était les repères parfaits pour des créatures surnaturelles. Le 20 mai, vous pourrez découvrir ces endroits et ce qui y rôde.