Aujourd’hui, je vous présente une consœur! Marjolaine Pauchet est une écrivaine française. Découvrez ses écrits par le biais des questions que je lui ai posées.
Si vous voulez lire mes réponses, l’entrevue est disponible sur le blog de Marjolaine.
Tu as publié ce printemps un roman de science-fiction. Qu’est-ce qui t’a inspiré à explorer ce genre?
En réalité, si la sortie était bien prévue pour le 18 avril, confinement oblige, ce roman n’est toujours pas paru. Aujourd’hui, je projette sa sortie pour juillet ou septembre.
J’ai toujours aimé la science-fiction, c’est un genre que j’aime lire. Je ne suis cependant pas fan des tueries à qui mieux mieux. Je préfère la SF qui joue avec ce qu’on sait ou croit savoir de l’univers. D’ailleurs, pour tout dire, l’idée de ce roman me trottait dans la tête depuis de nombreuses années. Je suis biologiste de formation et j’ai toujours eu du mal avec le principe d’actualisme qui dit que parce qu’une chose est vraie aujourd’hui, elle l’a toujours été. La plupart des scientifiques reconnaissent que ce principe doit être valide en physique, mais possiblement bancal en biologie. Cependant, comme on ne sait pas faire sans, on fait comme s’il était aussi solide en biologie qu’en physique! Bref, je me suis tourneboulé le cerveau pour créer un monde qui tienne debout sur le plan scientifique, tout en étant à l’opposé de tout ce qu’on tient d’ordinaire pour acquis.
«Au seuil du monde» est paru en avril dernier. Peux-tu nous présenter ce roman? Aura-t-il une suite?
Tout commence par un coup de téléphone. Jeanne, l’héroïne, est étudiante en médecine à Toulouse. Un matin, alors qu’elle se rend en cours, un notaire l’appel pour lui apprendre qu’elle vient d’hériter une vieille malle d’un mystérieux oncle éloigné.
Le contenu de cette malle va lui permettre de découvrir un autre univers dans lequel certaines lois physiques seront très différentes des nôtres et pour cause: il possède six dimensions!
Très vite, Jeanne se retrouve bloquée sur une planète de cet autre univers où tout est si différent. Mais comment rentrer? Des amis viendront à sa rescousse, mais le retour ne va pas s’avérer si facile et rapide que l’aller…
Je ne sais pas, à l’heure actuelle, s’il y aura une suite. J’ai pensé et écrit Au seuil du monde comme un roman unique, sans suite. Cependant, la fin est ouverte. Je voulais que mes lecteurs puissent se projeter eux-mêmes dans ce monde. Avec le recul, je réalise que cette fin est suffisamment ouverte pour envisager un tome 2. Ce n’est donc plus exclu. Je ne l’envisage toujours pas pour l’instant, cela dépendra des réactions des lecteurs. S’ils sont nombreux à apprécier l’histoire et à demander une suite, pourquoi pas.

Dans tes projets en cours, tu mentionnes une duologie d’anticipation. Quel sera le thème abordé?
En réalité, je ne sais pas combien il y aura de tomes. Au départ, j’étais partie pour quatre ou cinq tomes. Et puis l’écriture de cette série s’est révélée plus difficile que prévue, j’ai donc décidé de revoir le nombre de tomes à la baisse. Aujourd’hui, je ne sais plus. On verra. Pour être honnête, ton idée de mixer romans et nouvelles dans une même série me séduit. Peut-être que je te l’emprunterai si tu veux bien. 😉
Pour ce qui est du thème, il est simple, la série s’appelle Ultimate, il s’agira de la fin de l’humanité. À chaque fois, l’humanité va frôler l’extinction.
Ta liste de projets en cours est impressionnante. Sont-ils tous au stade d’idée ou certains sont plus avancés?
La plupart de ces projets ne sont qu’au stade d’idée, je ne les ai pas encore commencés. Mais il y a idée et idée. Il y en a pour lesquels j’ai toute la trame, je sais assez précisément ce qu’il va se passer, pour d’autres, j’ai quelques idées, quelques passages, il y en a pour lesquels je n’ai que le synopsis, et pour certains, j’ai moins encore.
Conquête est un des plus aboutis dans ma tête. C’est un roman historique dont l’héroïne, qui vit au XIXe siècle, va peu à peu s’émanciper, conquérir sa liberté.
J’ai hâte d’être à l’écriture de Robert, ce sera un roman feel good, mais pas forcément facile à écrire pour autant. Je pense tout de même qu’il me plaira. Ou l’histoire d’un macho prétentieux et homophobe qui tombe amoureux d’un autre homme. Bref, de belles et nombreuses heures d’écriture en perspective.
Avec autant de projets, à quoi ressemble ton rythme d’écriture et ton calendrier de publication?
J’écris le matin, dans l’idéal, au moins une page ou deux. Mais ce n’est pas toujours possible. Certains matins, je n’ai pas le temps ou pas d’idée. La page blanche. J’aimerais sortir deux romans par an. Pour l’instant, je n’y suis pas. J’ai fini l’écriture d’Au seuil du monde fin septembre. J’ai démarré l’écriture d’Ultimate dans la foulée. Mais comme je l’ai dit, la série est plus difficile à écrire que prévu. Du coup, je suis encore loin de la fin du premier tome.
Comment ta passion pour l’environnement influence-t-elle tes écrits?
Certains de mes romans ont un message militant : Bucéphale et Alexandre une amitié interdite est anti-corrida, La fulgurance du cœur, présentera le milieu des militants écologiques. Même Au seuil du monde possède un petit message en toile de fond. Ce n’était pas du tout prévu au début, mais comme on dit, chassez le naturel… Cependant, d’autres romans ne possèdent pas du tout de message militant ou alors complètement différent. De façon générale, je milite contre toute forme de discriminations et d’injustices, que j’en sois moi-même victime ou pas. Ainsi, Robert dénoncera l’homophobie, quand Conquête et Le chat d’Abdallah s’attaqueront à la place des femmes et au racisme. Mais il est important que le message, quel qu’il soit, ne soit pas trop prégnant, trop pesant. Au mieux, il doit être un prétexte à l’histoire, il ne doit pas être l’histoire. Sinon, cela ne m’intéresse plus et j’ai peur que ça n’intéresse plus les lecteurs non plus.

Pour terminer, la traditionnelle question, ton auteur·e préféré·e? Ton livre préféré?
Mon auteur préféré est Victor Hugo, sans conteste. C’était un géant, en tant qu’humaniste aussi bien qu’en tant qu’écrivain et poète. Je crois que j’aurais adoré le rencontrer. Mais j’adore aussi Jules Verne. Je suis navrée de ne pas citer de nom plus récent. J’ai des goûts très éclectiques et en dehors de ces deux auteurs-là, je ne regarde jamais les noms quand je cherche un nouveau livre à lire. Je n’aime pas me fier à un nom pour choisir un livre. Même les géants peuvent, à l’occasion, avoir la plume moins habile et même les nains peuvent, à l’occasion, écrire un chef d’œuvre.
Je n’ai pas de livre préféré. Quand j’étais enfant, c’était L’île au trésor de Robert Louis Stevenson. Aucun livre ne m’a plus marqué que celui-ci. Aujourd’hui, j’ai de belles lectures, parfois très prégnantes, mais aucune qui impose sa marque indélébile ou qui me renverse le cœur ou le ciboulot.
Merci à Marjolaine de s’être prêtée au jeu! Pour en savoir plus sur ses écrits, visitez son site Web.